Dernièrement, le rappeur français Booba a été au cœur d’une affaire impliquant plusieurs influenceurs et marques. Appelé l’affaire des « influvoleurs », elle met en lumière les pratiques quelque peu douteuses employées par certaines personnes du milieu pour augmenter leur notoriété et leurs revenus.
Les débuts de l’affaire des « influvoleurs »
Tout commence lorsque Booba publie une série de stories Instagram, dans lesquelles il dénonce certaines pratiques des influenceurs, qu’il appelle les « influvoleurs ». Ces derniers monnayent leur présence sur les réseaux sociaux pour promouvoir des marques ou des produits auprès de leurs abonnés. Dans ses publications, le rappeur accuse ces influenceurs de profiter de la crédulité de leur audience pour gagner de l’argent. Il dénonce la multitude de placements frauduleux, et pointe du doigt également les agences, complices, selon lui, de ses pratiques honteuses. Le Duc n’hésite pas, d’ailleurs, à s’acharner sur Magalie Berdah, la gérante de l’agence Shauna Events, responsable selon lui, de ces dangereuses dérives. Comme à son habitude Booba prend en grippe l’agente artistique, qu’il harcèle sans relâche. Cette dernière réplique en portant plainte contre le rappeur du 92.
L’apparition des #SponsoriséMalgréEux
Suite à ces critiques, certains internautes reprennent et diffusent le hashtag #SponsoriséMalgréEux. Ce dernier est utilisé pour ironiser sur les posts sponsorisés des influenceurs, qui sont souvent perçus comme peu authentiques et trop commerciaux. Le but étant de dénoncer les abus commis par certaines personnes du milieu et de pousser les annonceurs à être plus transparents quant aux partenariats conclus avec les influenceurs.
La riposte des influenceurs
Face à ces accusations, plusieurs influenceurs ont pris la parole pour se défendre et donner leur point de vue. Certains d’entre eux ont expliqué que les posts sponsorisés constituaient une part importante de leur revenus, ce qui justifiait leur présence sur les réseaux sociaux. De plus, ils mettent en avant le fait qu’ils essaient toujours de sélectionner des marques ou produits correspondant à leurs valeurs et à celles de leur audience.
Le rôle des annonceurs et des agences
Il est important de souligner que les influenceurs ne sont pas les seuls à être impliqués dans cette affaire. En effet, les annonceurs et les agences spécialisées jouent également un rôle essentiel. Ce sont bien souvent eux qui sollicitent les influenceurs pour réaliser des collaborations et promouvoir de façon ciblée des produits ou services auprès du public. Ils sont donc les instigateurs de cette pratique « d’influvol »
La responsabilité des influenceurs et de leur audience
Au-delà de l’affaire elle-même, il est important de s’interroger sur la responsabilité des influenceurs vis-à-vis de leur audience. Les followers constituent en effet leur base d’abonnés, et il apparaît essentiel de conserver une certaine transparence et sincérité à leur égard.
L’importance de l’éthique et de la transparence
Dans un contexte où les scandales liés aux influenceurs ne cessent de se multiplier, il est essentiel pour ces derniers de privilégier l’éthique et la transparence dans leurs activités. Cela passe notamment par une sélection rigoureuse des partenariats, ainsi que par une communication transparente avec leur audience lorsqu’ils publient des posts sponsorisés.
La nécessité d’informer et d’éduquer les audiences
De leur côté, les followers ont également un rôle à jouer en se montrant plus critiques face aux publications sponsorisées. Il est essentiel de rappeler que les influenceurs sont avant tout des individus qui cherchent à tirer profit de leur notoriété, et non des diffuseurs d’informations objectives. L’éducation des audiences sur les pratiques publicitaires constitue donc un enjeu majeur pour préserver la confiance entre les influenceurs et leur public.
Des bonnes pratiques à adopter par tous les acteurs
Pour éviter que ce genre d’affaire ne se reproduise, il apparaît nécessaire que tous les acteurs concernés – influenceurs, annonceurs, agences et followers – œuvrent ensemble pour instaurer des bonnes pratiques dans le monde du marketing d’influence. Voici quelques pistes à explorer :
- Mettre en place un code déontologique pour encadrer les collaborations entre influenceurs et marques
- Inciter les influenceurs à mentionner clairement s’il s’agit de publicité ou non dans leurs posts sponsorisés
- Encourager les annonceurs et les agences à choisir des influenceurs en accord avec leurs valeurs et leur image de marque
- Promouvoir l’éducation des audiences sur les pratiques publicitaires et le marketing d’influence
En adoptant ces mesures, il est possible de créer un environnement plus sain et éthique au sein du secteur de l’influence. Il en va de la crédibilité de tous les acteurs concernés et de la confiance accordée par le public.
